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Actualité

3e Rencontres Virilio

PROJECTION
EXPOSITION
DÉBATS

30-31 mars 2023
La Rochelle

LA COURSIVE
MAISON DES ÉCRITURES
MUSÉE MARITIME DE LA ROCHELLE

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En avril 2021 fut immergée dans la baie de La Rochelle, la première pierre du Musée de l’Accident. Deux ans plus tard ont lieu les 30 et 31 mars 2023 à La Rochelle les troisièmes Rencontres Virilio dont le thème est la Géométrie du vide, titre énigmatique pour parler de la place du vide dans nos sociétés, vide architectural, spatial, du sens, de la nuit, etc., cet « entre-multiples», qui relie plus qu’il ne sépare.

GVLR

Programme

 Jeudi 30 mars 2023

17h30
Présentation de l'exposition « La bibilothèque Virilio »
Un projet de Hala Wardé architecture, sur une idée de Jac Fol et Jean Richer
📍 Maison des écritures
Évènement sur invitation

20h
Projection publique de « Il n'y aura plus de nuit » 
suivi d’un débat public avec la réalisatrice Éléonore Weber, animé par Stéphane Paoli.

📍Cinéma de La Coursive
Payant


 Vendredi 31 mars

10h
Inauguration de l’exposition « La bibliothèque Virilio »
Un projet de Hala Wardé architecture, sur une idée de Jac Fol et Jean Richer
Exposition du 30 mars au 15 avril 2023
📍Maison des écritures
Entrée libre et gratuite

14h
« Géométrie du vide »
Débats

avec
Enki Bilal, artiste
Roberto Casati, philosophe
Michel Cassé, astrophysicien et écrivain
Emmanuele Coccia, philosophe
Achille Stocchi, physicien
Animé par Stéphane Paoli

📍Musée maritime
Sur inscription

Les Rencontres Virilio sont organisées en partenariat avec la Ville de La Rochelle, la Maison des écritures, le Musée maritime de La Rochelle, le CAUE 17, A Roof for Silence, Virginie Segonne Architecte et l'atelier recherche temporelle dans le cadre du mois de l’architecture, avec la participation de la scène nationale La Coursive, du Fonds audiovisuel de recherche et de Yassir Yebba, anthropologue de l’alimentation.

Accident

L'accident est une rupture dans la continuité. En ce sens, il est porteur de la première de toutes les questions : Pourquoi ? Ce pourquoi renvoie à nous-même. La propagande du progrès nous incombant, l'accident engage-t'il notre responsabilité ?

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Est-il la figure d'une fatalité qui nous accablerait, s'agit-il d'une punition divine, d'une insupportable injustice ?
Mais, s'interroger de cette façon c'est oublier que les créations et les êtres portent intrinsèquement le germe de l'accident. Ainsi, la forêt-charpente de Notre-Dame de Paris était-elle, depuis le XIIe siècle, soumise à la possibilité de son embrasement. Il s'est produit au XXIe siècle provoquant sidération et émotion mondiale car la géométrie de l'accident s'est modifiée. D'individuel et local il est devenu global.
Le prédisant, Paul Virilio l'avait nommé « accident intégral ». Il fut inauguré en mars 1979 par la fonte du cœur nucléaire de la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie et confirmé par l'explosion de Tchernobyl en Ukraine en avril 1986.
Si l'on accepte l'idée (mais comment y échapper) que tout être est possiblement un accident pour lui-même, il faut alors admettre qu'il est possiblement aussi un accident pour les autres. Les porteurs de l'accident que nous sommes sont entrés dans le temps de l'accident permanent fruit de la mise en réseau planétaire. Cette interdépendance, plus, cette intrication entre le « nous » collectif de Teilhard de Chardin et la Terre que nous épuisons est la matrice de « l' accident intégral ». La question qu'il nous pose est eschatologique.
Il est temps de considérer la généalogie et l'Histoire de l'accident, de lui donner un sens afin de savoir en quoi il peut nous transformer et comment nous pourrions lui échapper.
Fut-il encore provisoirement virtuel, il est temps d'inaugurer le Musée de l'Accident.
Tel un miroir, il nous révélera qu'il y a dans l'accident une forme d'auto-portrait.

Stéphane Paoli

Manifeste

Nous, héritiers et successeurs de Paul Virilio, enfants de l’hyper-accélération, nous ne voulons plus être seulement des témoins ou des victimes. Nous refusons la banalisation de l’accident. Son effacement.

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Parce que l’accident est à la racine de l’humain, nous voulons l’exposer. Nous voulons un MUSÉE DE L’ACCIDENT qui soit un lieu d’apprentissage, d’enseignement et de recherche. Nous voulons un MUSÉE DE L’ACCIDENT qui soit l’espace architectural de l’inhabituel, de l’invraisemblable, de l’impromptu.
Une architecture où l’on pénètre comme dans une crypte. Une muséographie cinématique, dynamique, qui analyse l’accident pour faire émerger une intelligence nouvelle.
Un lieu où il n’y a plus ni collections ni cimaises portant des œuvres graphiques ou photographiques, mais des PAYSAGES D’ÉVÉNEMENTS.
Une muséographie qui donne à voir la PROFONDEUR DU TEMPS de l’accident.
Un musée où le dromos relie des phénomènes, plus que des salles d’exposition.
Pas de défilement de visiteurs ; dès le seuil, un déséquilibre. Perte de certitudes, d’habitus. Un espace de possibles. Sous nos pieds, un sol où l’on ne marche pas, mais que l’on gravit. Autour de nous, un espace fait D’ENTRE-DEUX ouvrant sur L’HORIZON NÉGATIF de l’accident. Nous voulons un MUSÉE où la substance de l’accident est révélée.
Nous voulons un MUSÉE DE L’ACCIDENT qui soit une LEÇON D’ÉTHIQUE. Nous voulons un MUSÉE DE L’ACCIDENT qui soit l’espace architectural de l’inhabituel, de l’invraisemblable, de l’impromptu.
Une architecture où l’on pénètre comme dans une crypte.
Une muséographie cinématique, dynamique, qui analyse l’accident pour faire émerger une intelligence nouvelle.
Nous voulons un lieu où il n’y a plus ni collections ni cimaises portant des œuvres graphiques ou photographiques, mais des PAYSAGES D’ÉVÉNEMENTS.
Une muséographie qui donne à voir la PROFONDEUR DU TEMPS de l’accident.
Un musée où le dromos relie des phénomènes, plus que des salles d’exposition. Pas de défilement de visiteurs ; dès le seuil, un déséquilibre.
Perte de certitudes, d’habitus.
Nous sommes dans un espace de possibles. Sous nos pieds, un sol où l’on ne marche pas, mais que l’on gravit.
Autour de nous, un espace fait D’ENTRE-DEUX ouvrant sur L’HORIZON NÉGATIF de l’accident.
Nous voulons un MUSÉE où la substance de l’accident est révélée.
Nous voulons un MUSÉE DE L’ACCIDENT qui soit une LEÇON D’ÉTHIQUE.

Sophie Virilio

Sur une idée de Paul Virilio, le Musée de l’accident est un projet scientifique et culturel en cours de préfiguration.

La présentation du Musée

Administration :

l'ONG A-R-T

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